Niger
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

La finance, nouvelle cible de la lutte anti-corruption chinoise

Le secteur de la finance est dans le collimateur des autorités chinoises. La principale agence de lutte contre la corruption s'est dite, jeudi 23 février, déterminée à assainir le secteur financier.

Avec notre correspondante à Pékin, Stéphane Lagarde

Un banquier qui disparaît et c’est tout le secteur de la finance qui tremble. L’évanouissement soudain de Bao Fan, le fondateur de la banque d’investissement China Renaissance depuis le jeudi 16 février, n’était visiblement qu’un avertissement. Dans un communiqué publié jeudi, la commission centrale de contrôle de la discipline (CCCD) du parti promet de sévir. L’institution s’engage à « punir sévèrement » les « éléments corrompus » dans les banques, les entreprises publiques ou les centrales d’achats alimentaires.

« Nous devons enquêter avec détermination et lutter contre la corruption là où les enjeux politiques et économiques s’entremêlent, empêcher les dirigeants de devenir des porte-paroles ou des agents de lobby ou de groupes puissants, et empêcher résolument toute collusion commerciale », indique le texte cité par Reuters. Les cadres du parti dans les banques et dans les compagnies d’État sont désormais au cœur de la lutte anticorruption initiée par le président chinois à son arrivée au pouvoir.

À l’image de l’inquisition pour les catholiques autrefois, la très puissante commission centrale de contrôle de la discipline dispose de pouvoirs extra judiciaires. Fin janvier, après sa deuxième session plénière, la CCCD a dû faire un rapport au chef de l’État en expliquant les stratégies qu’elle comptait adopter face à ces nouvelles cibles que sont la finance et l’immobilier.

► À écouter aussi : Fréquence Asie - Argent, pouvoir, corruption en Chine, les confessions de Desmond Shum: «À leurs yeux, je suis un traître»