Après un an de conflit en Ukraine, la Chine a appelé ce vendredi Moscou et Kiev à reprendre le dialogue et rejeté tout recours à l'arme nucléaire.
Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Le document en 12 points publié sur le site du ministère chinois des Affaires étrangères ce matin reprend plusieurs des propositions mentionnées dans « l’initiative globale de sécurité » lancée par Pékin il y a quelques jours.
L'impératif du dialogue
En premier lieu, l’impératif du dialogue et de la négociation : « toutes les parties doivent soutenir la Russie et l'Ukraine pour travailler dans la même direction et reprendre le dialogue direct aussi vite que possible » en vue d'une « solution pacifique », dit le texte. Mais aussi le « respect de la souveraineté des pays », et la condamnation ferme de l’emploi de l’arme atomique brandit à plusieurs reprises par Vladimir Poutine depuis le début du conflit et des « attaques armées contre les centrales nucléaires ».
Parmi les ajouts, plusieurs points sont consacrés aux civils. Pékin appelle à la protection des civils et des prisonniers de guerre et à la préservation des échanges économiques. Il faut « faciliter l’exportation des céréales » affirme la diplomatie chinoise, « assurer la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement » et « promouvoir la reconstruction ».
« L'abandon de la mentalité de guerre froide »
À ces arguments qui vont plutôt dans le sens d’une résolution prônée par les diplomaties occidentales, le plan du gouvernement chinois comprend aussi « l'abandon de toutes les sanctions », la « résolution de la crise humanitaire » et « l'abandon de la mentalité de guerre froide ».
La Chine cherche à se placer en médiateur sur ce conflit. Pour Kiev qui attendait de recevoir le texte des propositions chinoises avant de se prononcer, le préalable est d’abord le retrait des troupes russes.