Raila Odinga amorce un mouvement de contestation contre le gouvernement kényan. Le candidat malheureux à la présidentielle d’août 2022 avait lancé un ultimatum de 14 jours au gouvernement de William Ruto. L'opposant demandait notamment le retour des subventions sur certains produits de première nécessité, tout en rejetant toujours les résultats de la présidentielle. L'ultimatum passé et ne s'estimant pas entendu, Odinga s’est exprimé jeudi 9 mars devant la presse à Nairobi.
Avec notre correspondante à Nairobi, Albane Thirouard
C’est en pantalon cargo beige et veste et bottes assorties que Raila Odinga, l'homme à la tête de la coalition Azimio la Umoja, a pris la parole, entouré de ses soutiens, jeudi 9 mars dans la capitale. Son message est clair : « Ruto doit s’en aller. »
Le leader de l'opposition au Kenya justifie son mécontentement par, entre autres, la hausse du coût de la vie. Il accuse aussi le président William Ruto de chercher à influencer la nomination de la prochaine commission électorale ou encore de faire preuve de favoritisme ethnique au sein de son gouvernement. Dans son discours, Odinga a multiplié les attaques :
« Nous n’avons plus de patience pour ce régime illégitime constitué d’hypocrites et de faux humanitaires. Il est temps de dire à Ruto et à son vice-président, que nous n’en pouvons plus des fausses promesses. Le Kenya est prêt pour notre mouvement populaire de défense de la démocratie. En tant que leaders, nous nous engageons à nous battre et à résister aux côtés des Kényans contre ce régime illégitime, jusqu’à ce que nos voix soient entendues et respectées. Il est l’heure de passer à l’action. Sortons tous, peu importe où nous sommes, pour faire entendre et faire respecter nos voix. »
Raila Odinga a invité tous les Kényans à protester contre le gouvernement, en organisant des manifestations. Il leur a déjà donné rendez-vous dans la capitale kényane le 20 mars prochain, pour marcher ensemble en signe de contestation.
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