Les associations LGBT+, soutenues par l’opposition, dont le Parti démocrate et le Mouvement 5 étoiles, organisent une manifestation qui se tiendra ce samedi 18 mars à Milan pour demander le respect des principes de non-discrimination des enfants nés de couples homosexuels et pour combler le vide juridique, dans l’intérêt supérieur des enfants. Comme l’ont sollicité à plusieurs reprises la Cour constitutionnelle italienne et la Cour européenne des droits de l’homme.
Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Plusieurs raisons ont déclenché la mobilisation des associations luttant contre l’homophobie. Les unions civiles entre couples de même sexe sont légalisées depuis en 2016, mais il n'existe toujours pas de loi pour la reconnaissance des familles homoparentales. Face à ce vide juridique, des mairies ont toutefois accepté d’enregistrer à l’état civil les enfants issus de couples de femmes ou d’hommes avec les noms des deux parents.
Mais selon une circulaire du ministère de l’Intérieur, rappelant qu’en Italie la gestation pour autrui est interdite et que la procréation médicalement assistée n’est autorisée que pour les couples hétérosexuels, les services d’état civil doivent cesser d’enregistrer les enfants nés à l’étranger par GPA et reconnus par leurs parents.
Le préfet de Milan est allé plus loin en demandant aussi aux mairies de sa compétence de bloquer les actes de naissance d’enfants nés en Italie de femmes ayant eu recours à la PMA à l’étranger. Voilà pourquoi la ville de Milan a été choisie pour une manifestation qui s’annonce de grande ampleur.
►À écouter aussi : Europe: la sexualité questionne les adultes comme les enfants
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