Les habitants de la ville palestinienne de Huwara ont découvert ce lundi matin les dégâts provoqués par une attaque de colons israéliens : murs noircis par le feu, vitres cassés et voitures calcinées, mais surtout, un Palestinien a été tué, une centaine d'autres blessés. Après la mort de deux d'entre eux tués par des tirs palestiniens, une centaine de colons ont attaqué dimanche soir la petite ville. En Israël les réactions sont nombreuses, mais, de son côté, l’extrême droite se refuse à condamner les exactions.
Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Au lendemain des événements dans la localité palestinienne de Huwara, les États-Unis demandent dans un message au gouvernement israélien de tout faire pour calmer la situation. Et les réactions fusent de toutes parts. Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, ne voit pas d’apaisement dans l’avenir proche. Il met l’accent sur la chasse à l’homme pour retrouver l’auteur de l'attentat qui a provoqué la mort de deux jeunes colons dimanche. « Il faut l'envoyer devant les juges ou alors directement au cimetière », proclame-t-il.
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Benyamin Netanyahu, le Premier ministre, demande aux Israéliens de laisser les forces de sécurité faire leur travail. Un appel repris après un long silence par le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir. « Je comprends ces réactions, mais prendre la loi entre ses mains n’est pas la bonne solution », dit-il. Son parti, Force juive, ne condamne cependant pas l’expédition punitive des colons israéliens à Huwara. « Ces actes sont le seul moyen de dissuasion efficace envers les Palestiniens », affirme même un député de cette formation d’extrême droite.
Dans l’opposition, le ton est évidement différent. L’ancien ministre de la Défense Benny Gantz déclare que les violences à Huwara sont une honte pour le pays. La travailliste Meirav Michaeli qualifie, elle, les émeutiers de terroristes.