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Irak: les travailleurs indépendants satisfaits de pouvoir cotiser pour leur retraite

Les parlementaires irakiens ont voté le 17 mai pour instaurer une nouvelle loi de protection sociale, incluant pour la première fois les travailleurs indépendants et informels dans le système de cotisations. La loi doit encore être publiée au journal officiel, mais elle fait déjà l’objet d’un débat dans la société irakienne. 

Avec notre correspondante à Bagdad, Marie-Charlotte Roupie

À la gare de taxis du quartier d’Allawi à Bagdad, les chauffeurs sont tous indépendants. Ils ne cotisent pas pour leur retraite, ni pour le chômage. La nouvelle loi sur la protection sociale est vivement débattue, ici. Rassim Ayed, 31 ans, est très content. « Si c’est autour de 25 000 dinars irakiens par mois, oui, je vais les payer et j’aurai une pension de retraite. »

Pour obtenir cette pension qui les préoccupe, il faudra cotiser 5% de ses revenus mensuels pendant 15 ans auprès du ministère du Travail. Hamza Hameed, lui, se sent lésé. La loi ne sera pas rétroactive. « Je ne vais pas en bénéficier. J’ai 53 ans, vous vous êtes plus jeune, la loi va vous aider, mais pas moi. Si je dois payer encore 15 ans, j’aurais presque 70 ans, je serais mort et enterré. »

Les travailleurs informels aussi concernés

Pour Waleed Nemah, le directeur du syndicat irakien des travailleurs, l’un des deux syndicats majoritaires, Cela reste une étape importante pour l’avenir. « Cette loi soutiendra six millions de travailleurs. Le gouvernement veut soutenir le secteur privé et les indépendants en leur payant l’équivalent de 12 % de leurs revenus, auxquels s’ajoutent les 5 % des travailleurs. Leur retraite s’élèvera à 17 % de leurs revenus. »

Les travailleurs informels vendant de tout sur le bord des routes pourront aussi tenter d’obtenir ces prestations sociales. Mais avant le vote du budget de l’État, précisant le financement de cette nouvelle loi, beaucoup attendent de voir pour y croire.

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