En Inde, le séisme politique continue après l’exclusion du Parlement de l’opposant Rahul Gandhi. Il est accusé de s'être moqué du nom de Modi, il y a 5 ans. Dans une conférence de presse ce samedi 25 mars, la figure du parti du Congrès a joué la contre-attaque et accusé le BJP au pouvoir de vouloir le faire taire avec un procès fabriqué. Reportage.
Avec notre correspondant à Bangalore, Côme Bastin
Dans le quartier général du parti du Congrès au Karnataka, l’ambiance est morose. Tous sont encore sous le choc de l’exclusion du Parlement de leur leader Rahul Gandhi, a un an des élections générales. Un mélange d’incertitude et de rage exprimé par Naveen Chandra Coordinateur du parti :
« Le Premier Ministre joue une vendetta politique ignoble. Modi est en train de détruire la démocratie. Mais depuis hier, nous manifestons. Rahul Gandhi sortira blanchi de ce procès. Et même s’ils l’envoient en prison, nous continuerons le combat contre le gouvernement Modi sur tous les fronts. »
Naveen est revigoré par la conférence de presse donnée par Rahul Gandhi ce samedi. Il a tenté de remobiliser ses troupes en adoptant un discours très offensif contre le parti BJP.
« Tout ce spectacle est mis en scène pour protéger Narendra Modi des questions que je posais au parlement sur le scandale financier de Gautam Adani. Je ne dis que la vérité, c'est mon travail et je continuerai à le faire même si je suis disqualifié ou arrêté pour cela », a lancé Rahul Ghandi.
Exclu de ses fonctions de parlementaire, Rahul Gandhi dispose de deux mois pour faire appel et éviter deux ans de prison. Le tout alors que la campagne du Karnataka, État clé du sud de l’Inde, bat son plein, et à l'approche des élections nationales.
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