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Gabon: plusieurs mesures adoptées en vue des élections

Au Gabon, dix jours de concertations politiques entre pouvoir et opposition se sont terminés jeudi 23 février. L'opposition avait réclamé un dialogue avec les autorités pour réformer le système électoral et éviter de nouvelles crises comme celle de 2016. Le président Bongo avait accepté. Un certain nombre de décisions ont été adoptées.

Les négociations doivent servir à obtenir des scrutins crédibles, transparents et apaisés, dans une année 2023 importante avec trois élections annoncées, celles de la présidentielle, des législatives et des locales.

Principales mesures: pésident, sénateurs, députés et élus locaux seront élus pour cinq ans, lors de scrutins à un tour. Mais le nombre de mandats restera lui illimité. Ces concertations reviennent donc sur certaines décisions prises après la crise électorale de 2016, où le principe d'une présidentielle à deux tours avait par exemple été adopté.

Pour le Premier ministre Alain-Claude Bilie By Nze, ces nouvelles résolutions permettront d'apaiser le climat électoral: « Une élection à un tour permet d’avoir des résultats très rapidement, permet de mobiliser l’électorat une seule fois, de mobiliser l’administration une seule fois. Nous avons pensé qu’il était bon de faire évoluer notre démocratie vers un modèle qui soit moins porteur de risques de conflits ouverts - politiques j’entends - et c’est cela la responsabilité lorsqu’on dirige. »

Louis-Gaston Mayila est président de la coalition d'opposition PG41. Il se dit satisfait et attend la poursuite du dialogue sur les points où il n'y a pas eu d'accord: « Nous ne sommes pas allés là-bas pour aller en découdre. Les conclusions reflètent l’atmosphère conviviale qu’il s’est passée. Nous avons tiré les conclusions qui vont dans le sens de l’apaisement. Nous avons mis en place un comité de suivi, ce qui fait que les questions qui ont été laissées en suspens trouveront bien le temps qu’on puisse apporter des réponses. On sait qu’on ne pouvait pas tout faire en dix jours. »

Parmi les questions en suspend, certaines sont cruciales ou épineuses comme par exemple la biométrie, le statut de l'opposition, le redécoupage électoral ou la réforme du Centre des élections. Certains pointent néanmoins du doigt le manque d'inclusivité des concertations car plusieurs ténors de l'opposition ont boycotté, reprochant, à ces négociations, d'être une mascarade.

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