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G20 Finances en Inde: la Chine fait obstacle à un communiqué commun à cause de la guerre en Ukraine

Les ministres des Finances et banquiers centraux du G20 ont achevé samedi 25 février en Inde des réunions sans parvenir à un communiqué commun, en raison de divergences avec la Chine à propos de la guerre en Ukraine.

Réunis depuis vendredi à Bangalore, capitale technologique de l'Inde, les ministres des Finances des pays du G20 tentaient de s'accorder sur des solutions face aux défis posés par l'économie mondiale, dans un contexte de guerre en Ukraine et de poussée inflationniste.

L'Inde, qui assure la présidence du G20, a publié samedi à l'issue des réunions un « résumé » des discussions, mais pas de communiqué commun. « La plupart des membres ont fermement condamné la guerre en Ukraine » avec « différentes évaluations de la situation et des sanctions », indique le document.

Une annotation précise qu'au sein du G20, seules la Chine et la Russie n'ont pas approuvé deux paragraphes à propos de l'Ukraine. Les représentants de la Russie et de la Chine n'ont pas signé le libellé sur l'Ukraine, arguant que leur rôle était de « traiter des questions économiques et financières », a précisé devant la presse un haut responsable indien, Ajay Seth.

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L'an dernier, lors de précédentes réunions du G20 Finances sous présidence indonésienne, aucun communiqué commun n'avait pu non plus être rédigé. La Chine n'a jamais appuyé ni critiqué publiquement l'offensive, mais exprimé à plusieurs reprises son soutien à Moscou face aux sanctions occidentales.

Dans un communiqué à Moscou, le ministère russe des Affaires étrangères a accusé les Occidentaux d'avoir « déstabilisé » les réunions du G20 Finances. Vendredi, l'Allemagne et la France avaient plaidé pour l'inscription du terme « guerre » au communiqué final du G20 Finances. En novembre, les chefs d'État et dirigeants des pays du G20 s'étaient retrouvés en sommet à Bali en Indonésie. Leur déclaration finale stipulait que « la plupart des membres avaient fermement condamné la guerre ».

Olaf Scholz tente de rallier l’Inde à la position occidentale

Le chancelier allemand Olaf Scholz est en visite ce week-end en Inde. Il a rencontré le Premier ministre Narendra Modi et discuté d’un important accord de libre-échange. Mais un an et deux jours après son déclenchement, c'est encore la guerre en Ukraine qui était sur la table, rapporte notre correspondant à Bangalore, Côme Bastin.

Durant cette visite, Olaf Scholz espère décrocher des avancées dans la relation entre l’Inde et l’Union européenne. Reçu à New Delhi, Olaf Scholz a assuré qu’un accord de libre-échange, longtemps convoité, était à l'agenda des deux grandes puissances.

Le chancelier allemand et Narendra Modi ont également discuté des relations commerciales entre l’Allemagne et l’Inde, notamment dans les industries de la défense et des énergies renouvelables. « L’Allemagne est notre plus grand partenaire commercial en Europe et partage nos valeurs démocratiques », a jugé le Premier ministre indien.

Impossible cependant de faire l’impasse sur la situation en Ukraine. Dans sa déclaration en fin de journée, Olaf Scholz a fait un appel du pied à l'Inde qui refuse depuis le début du conflit de condamner la Russie : « C'est une grande catastrophe, parce que nous savons que cette guerre rompt avec le principe sur lequel nous sommes tous d'accord depuis si longtemps : les frontières ne peuvent être changées par la force. La règle du droit réglemente les relations internationales et le révisionnisme ne doit pas être la base du commerce international. C'est pourquoi il est si important que les membres des Nations unies trouvent une position aussi claire à ce sujet. »

Une référence directe au dernier vote de l’ONU, durant lequel l’Inde s’est à nouveau abstenue. Olaf Scholz poursuit ce dimanche sa visite à Bangalore, où il va visiter plusieurs entreprises technologiques allemandes.

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