En Allemagne, l'enquête avance cinq mois après l'explosion des pipelines Nord Stream I et II, le 26 septembre dernier, des gazoducs qui reliaient la Russie à l'Allemagne et qui sont désormais inutilisables. Mercredi 8 mars, le parquet en charge de l'affaire a rendu public certains éléments. Un bateau aurait été fouillé au mois de janvier.
Ce bateau a-t-il permis de transporter des explosifs et avec eux l'équipage qui a mené l'acte de sabotage ? C'est la question que se posent les enquêteurs allemands à l'issue de leur fouille, rapporte notre correspondante à Berlin, Delphine Nerbollier. Pour l'heure, aucune réponse n'est apportée, mais le fait que le parquet communique sur son enquête est en soi une nouveauté. Depuis l'explosion de ces gazoducs, très peu de détails ont été fournis sur l'avancée de leur travail.
Si le parquet allemand donne quelques informations, c'est toutefois sous la pression des médias. Cette semaine, le quotidien américain New York Times a publié une enquête qui met en cause un groupe pro-ukrainien dans ce sabotage. Dans la foulée, trois médias allemands ont apporté des détails, notamment sur ce fameux bateau : il aurait été loué par une entreprise qui appartiendrait apparemment à deux Ukrainiens. Ce bateau aurait pris la mer début septembre dans le nord de l'Allemagne, direction le Danemark avec six personnes à son bord. Des traces d'explosifs y auraient été retrouvées.
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The sabotage of the Nord Stream pipelines carrying Russian gas to Europe has become a central mystery of the war in Ukraine.
Now, new reporting has provided the first significant known lead about who was responsible. Listen to today’s episode of The Daily.https://t.co/uVBfdKo7Vl
— The New York Times (@nytimes) March 8, 2023
Un dossier au cœur de tensions géopolitiques
Si ces informations étaient avérées, reste à savoir qui se cacherait vraiment derrière cette équipe. La piste d'un groupe pro-ukrainien a soulevé un tollé du côté de Kiev mercredi 8 mars. L'Ukraine nie toute implication de près ou de loin avec cet acte de sabotage.
Depuis l'invasion de l'Ukraine par Moscou, le 24 février 2022, les deux gazoducs ont été au cœur de tensions géopolitiques, attisées après la décision de Moscou de couper les livraisons de gaz à l'Europe en représailles présumées contre les sanctions occidentales.
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