Les influenceurs seront bientôt encadrés par une loi. La France s'empare de cet épineux dossier après de nombreux cas de fraudes ou abus. Il ne sera plus possible de faire tout et n'importe quoi lors des placements de produits ou autres publicités masquées. L'objectif de ce texte est de clarifier les obligations que doivent respecter les 150 000 influenceurs français.
Interdiction de promouvoir la chirurgie esthétique, obligation d'appliquer les mêmes règles sur les réseaux que pour la publicité classique... Dans le secteur des influenceurs, qui a connu de nombreux abus et fait de nombreuses victimes, il va falloir sanctionner.
« Quand on vous vante un produit, qu’on place un produit sans signaler que vous êtes financé par une marque, ce n’est pas honnête. Quand on vous vante les qualités d’un produit qu’il ne possède pas, ça s’appelle une fraude. Je pense qu’il faut sanctionner les abus pour protéger les influenceurs et protéger les consommateurs » , explique Bruno le Maire, le ministre de l'Économie et des Finances.
Je veux dire aux Français que nous serons là pour les protéger.
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) March 24, 2023
Je veux dire aux influenceurs qui ne respectent pas la loi, que nous ne laisserons plus rien passer. Aucune dérive, aucun abus.
Signalement et brigade de contrôle
Un dispositif de signalement sera mis en place. Il y aura aussi le renforcement des contrôles avec la création d'une brigade à Bercy. Ces solutions sont efficaces, selon le député socialiste Arthur Delaporte, à l'origine de la proposition de loi. « Aujourd’hui, c’est la loi de la jungle sur les réseaux sociaux et en particulier, dans l’influence. Cette loi de la jungle, dans six mois, ça sera fini parce que le Parlement se sera saisi de façon transpartisane pour réguler un secteur qui, par ailleurs, le demande », assure-t-il.
La demande a été formulée notamment par Carine Fernandez, présidente de l'Union des métiers de l'influence et des créateurs de contenu. Les suspensions de compte d'influenceurs hors la loi seront également facilités. La sanction et surtout « la clarification », insiste le ministère de l'Économie, qui ne veut pas ralentir le développement de ce secteur.
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