Niger
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

France: la BNP Paribas assignée en justice par trois ONG

Les Amis de la Terre, Notre affaire à tous et Oxfam reprochent à la banque française « sa contribution significative aux dérèglements climatiques » et l'accusent de ne pas respecter la loi sur le devoir de vigilance, loi qui impose aux multinationales de faire attention aux impacts de leur activité sur les droits humains et sur l'environnement.

Objectif : « Le procès d'un monde qui change », comme le surnomment les trois associations en référence au slogan de la BNP Paribas. Elles visent la banque française pour son exposition aux énergies fossiles. « BNP, c’est le premier financeur européen du développement des énergies fossiles », explique Lorette Philippot, des Amis de la terre. À raison de 55 milliards de dollars pour le développement des fossiles entre 2016 et 2021, selon le Banking on Climate chaos.

Plan jugé trop faible

Le plan de vigilance de la multinationale française est aussi jugé trop faible. « La première mesure de vigilance, c’est de suivre le consensus scientifique et de dire "on n’a plus besoin de nouveaux projets pétro-gaziers" », affirme Justine Ripoll de Notre Affaire à tous. La banque assure ne pas avoir financé directement de nouveaux projets pétroliers depuis 2016, mais elle soutient des entreprises qui en développent.

« Cet engagement ne couvre que les prêts »

Mise en demeure, BNP Paribas a déjà annoncé réduire de 80% ses crédits liés à la production de pétrole d'ici 2030.Pas de quoi convaincre les parties civiles. « Cet engagement à 2030 laisse aujourd’hui à BNP Paribas la possibilité de continuer de financer des entreprises qui développent des nouveaux projets d’énergie fossile, déplore Lorette Philippot. Par ailleurs, cet engagement ne couvre que les prêts quand BNP notamment est très active dans le secteur des énergies fossiles via des énormes émissions d’actions ou d’obligations pour le compte de grands pétroliers ».

Les ONG espèrent que le financement de nouveaux projets pétro-gaziers sera jugé illégal.

►À lire aussi : Les grandes banques européennes continuent de financer massivement les énergies fossiles