En France, les couloirs de l'Assemblée sont vides cette semaine. C'est la pause après 15 jours de débats très agités sur la réforme des retraites. La séquence politique va laisser des traces. Chez les Républicains, elle a couté son poste de numéro deux à Aurélien Pradié, viré par le président du parti Éric Ciotti samedi dernier, notamment pour ses prises de positions répétées sur les carrières longues.
Pour Aurélien Pradié, les vacances n'auront pas duré longtemps. En contact toute la semaine avec ses soutiens, le député du Lot retrouve le terrain ce vendredi soir. Il rencontre des étudiants de Science-Po Bordeaux avant tenir dans la foulée une réunion publique à Pessac en Gironde, rapporte Pierrick Bonno du service politique de RFI.
« S'expliquer »
Les deux rendez-vous étaient prévus de longue date, précise son entourage, mais Aurélien Pradié va en profiter pour « s'expliquer, montrer qu'il y a une bonne part de mensonge dans ce qui a été raconté par la direction du parti ».
Mais le frondeur numéro un à droite veut surtout croire qu'il s'agit du premier jour du reste de sa carrière politique. Aurélien Pradié a de l'ambition, il ne l'a jamais caché. « Il y aura des répercussions, confie l'un de ses proches. Son éviction des instances dirigeantes du parti l'oblige à prendre de l'épaisseur plus rapidement que prévu ».
Rester fidèle
Même si le député dit vouloir rester fidèle à sa famille politique, toutes les hypothèses sont sur la table, nous dit-on : création d'un groupe dissident à l'Assemblée ou même naissance d'un nouveau mouvement politique. « Moi, je n'y crois pas, balaye un proche d'Éric Ciotti. Pour monter une armée, il faut des troupes et Aurélien Pradié n'en a pas ».
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