Au lendemain de l’arrivée en France du journaliste Olivier Dubois, otage de jihadistes au Mali pendant près de deux ans, des proches de Français détenus en Iran ont appelé à ne pas oublier ces « otages d’État », dont six sont emprisonnés en Iran. À ces derniers, il faut ajouter le cas de Fariba Adelkhah : libérée de prison, la chercheuse reste toutefois bloquée dans le pays, dépourvue de ses documents.
Fariba Adelkhah a été libérée en février de la prison d'Evin à Téhéran, après plus de trois ans et demi de détention. Mais la chercheuse franco-iranienne a récemment appris qu'elle ne pourrait pas récupérer ses papiers d'identité, confisqués lors de son arrestation.
Il lui est donc impossible de voyager pour le moment, et son éventuel retour en France est conditionné à un lent processus administratif pour obtenir de nouveaux documents d'identité. Reste ainsi en toile de fond une question : quand Fariba Adelkhah sera-t-elle réellement libre ?
Six autres ressortissants français sont toujours emprisonnés en Iran : Benjamin Brière, Cécile Kohler, Jacques Paris, Bernard Phelane, Louis Arnaud et une sixième personne, dont l'identité n'a pas été rendue publique. La France considère que tous sont des « otages d'État », selon la terminaison du ministère des Affaires étrangères.
« Six de nos compatriotes sont encore retenus »
Dans un communiqué publié mardi 21 mars, les comités de soutien de Cécile Kohler, Jacques Paris, et Fariba Adelkhah se « réjouiss[ent] de la libération d'Olivier Dubois », mais disent qu’il est inexact et même « douloureux » pour eux « de lire ce matin dans les différents médias qu'Olivier Dubois était le "dernier otage français dans le monde" ».
La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a assuré mardi à l'Assemblée nationale que le gouvernement était « pleinement mobilisé » pour libérer les Français détenus en Iran. « Six de nos compatriotes sont encore retenus aujourd'hui arbitrairement en Iran. Pensons aussi à eux, et sachez que nous sommes pleinement mobilisés pour obtenir leur libération », a-t-elle déclaré.
►À lire aussi :Téhéran pratique la «diplomatie des otages» selon Jonathan Piron
Poursuivez votre lecture sur les mêmes thèmes :
