Trois ans sont passés depuis la mort de l'Afro-Américain George Floyd sous le genou du policier blanc Derek Chauvin. Sa mort avait jeté une lumière crue sur les méthodes des forces de l'ordre et déclenché des manifestations à travers le pays sous le slogan « Black Lives Matter ». C'est finalement ce vendredi 31 mars que la ville de Minneapolis, cette métropole du nord-est des États-Unis, a annoncé avoir approuvé un plan en vue de réformer sa police.
À Minneapolis, il sera désormais interdit d'utiliser des pistolets à décharge électrique de type Taser, sauf si c'est nécessaire pour « protéger l'agent, l'individu ou une tierce partie ». La police ne devra plus arrêter des véhicules pour certaines violations mineures, et la force ne pourra être utilisée que « de manière proportionnelle à la menace perçue ». Chaque agent aura pour mission d'éviter d'éventuelles tensions.
« Humanité »
« Les habitants de Minneapolis doivent être traités avec humanité », a déclaré la cheffe du département pour les Droits humains du Minnesota, Rebecca Lucero. L'accord négocié entre cette agence et la ville de Minneapolis doit servir de cadre pour un travail policier qui ne sera plus guidé par la discrimination raciale.
Un texte de plus de 140 pages
Ce qui semble être une évidence ne l'est pas à Minneapolis. Une enquête lancée après la mort de Georges Floyd avait démontré que près de 80% des contrôles policiers concernaient les habitants afro-américains alors qu'ils représentent moins de 20% de la population. Le texte de plus de 140 pages doit entrer en vigueur dès qu'un tribunal l'aura entériné.
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