Grosse polémique en Espagne avec la couverture du très « people » magazine ¡Hola!, sur laquelle on voit la star Ana Obregon, ancienne présentatrice et mannequin vedette, sortir d'un hôpital de Miami en chaise roulante avec, dans ses bras, un bébé. Ana Obregon a 68 ans. Ce bébé est le fruit d'une gestation de substitution, pratique interdite dans le pays.
Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
L'insémination artificielle et la maternité de substitution sont des sujets qui défrayent rarement la chronique, ici. Mais la très célèbre Ana Obregon, une des préférées de la presse du cœur, est parvenue à ce que le sujet soit dans toutes les bouches, et envahisse les réseaux sociaux.
Est-il moral que cette femme de 68 ans puisse recourir à une mère porteuse pour donner naissance à une petite fille, alors que cette pratique est strictement prohibée dans son propre pays ? Le débat est vif.
Ceux qui la défendent rappellent qu'elle a perdu son fils unique, mort d'un cancer il y a presque trois ans. Mais de nombreux détracteurs soutiennent qu'elle a agi en star capricieuse qui s'achète un être humain ailleurs, car elle en a les moyens. C'est l'avis exprimé par la ministre de la Parité, Irene Montero, et de la majorité du gouvernement de gauche au pouvoir.
Celui-ci, très remonté contre la gestation pour autrui (GPA), a récemment fait voter une loi qui interdit toute publicité de la part de ces agences mettant en relation des couples stériles avec des mères porteuses dans des pays où cette pratique est autorisée. Ana Obregon s'est refusée à tout commentaire.
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