Niger
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Équateur: la Cour constitutionnelle autorise un procès en destitution contre Lasso

La Cour constitutionnelle d'Équateur a autorisé, mercredi 29 mars, l'ouverture d'un procès en destitution pour détournement de fonds contre le président de droite Guillermo Lasso, demandée par le Parlement dominé par l'opposition.

Avec notre correspondant en Équateur, Éric Samson

Alors que l’Équateur panse encore ses plaies après un tremblement de terre dans le sud du pays et un éboulement de terrain dramatique dans la ville andine d’Alausi, le président Guillermo Lasso va devoir dédier une partie de ses forces à se défendre face à un Congrès d’opposition et un secteur indigène ayant la ferme intention de le destituer. 

Même si elle n’a pas retenu deux accusations relatives à un supposé abus de pouvoir de la part du président Lasso, la Cour constitutionnelle a autorisé à la majorité de six voix contre trois la tenue d’un procès politique pour supposée corruption et délits contre la sécurité de l’État. Le chef de l’État aura deux fois dix jours pour se défendre et le vote aura lieu normalement courant mai. L’opposition devra réunir 92 votes sur un total de 137 députés. 

L'option de la dissolution

L’accusation contre Lasso, qui dirige le pays depuis 2021, se base essentiellement sur des articles du site internet La Posta sur de supposés liens entre son beau-frère Danilo Carrera et des fonctionnaires publics accusés de corruption. L'opposition au Parlement a considéré que Guillermo Lasso avait été averti de l'existence de ce dispositif et qu'il n'avait pas agi pour l'arrêter.

Guillermo Lasso nie ces accusations et accuse les parlementaires de vouloir « déstabiliser » son gouvernement. Bien que déçu par la décision de la Cour constitutionnelle, le gouvernement a indiqué qu’il la respecterait. Le président a cela dit une autre carte dans son jeu. Plutôt que d’attendre une destitution annoncée, il pourrait dissoudre l’Assemblée nationale et gouverner par décret jusqu’à l’organisation d’élections générales où il pourrait se représenter.

Guillermo Lasso est confronté à une impopularité croissante dans son pays, théâtre en juin 2022 de violentes manifestations contre le coût de la vie qui ont fait six morts et plus de 600 blessés. Les députés avaient déjà tenté en juin 2022 de le destituer. Mais l'opposition, divisée, n'avait pas réussi à réunir suffisamment de voix.

(Avec AFP)

Poursuivez votre lecture sur les mêmes thèmes :