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Élections régionales et municipales en Espagne: les socialistes en berne, la droite fait le plein

Ce dimanche, les Espagnols étaient appelés à renouveler 8 087 municipalités et 12 des 17 régions. Un scrutin qui s’annonçait comme une répétition générale avant les législatives générales de décembre. Et, ou clairement, le parti populaire a emporté la mise de façon claire et nette.

Beaucoup d'observateurs avaient pronostiqué un résultat confus, très serré. Or, en réalité, une tendance claire et nette s’est dégagée : la droite a gagné haut la main ce scrutin municipal et régional, rapporte notre correspondant, François Musseau.

Non seulement elle a conservé et renforcé son grand bastion, Madrid, aussi bien la municipalité que la région, en obtenant des majorités absolues, mais elle a emporté bien d’autres territoires. Tout d’abord, le parti populaire a récupéré son bastion historique de Valence. Et puis elle a arraché des régions importantes comme les Baléares, l’Aragon ou l’Estrémadure.

C’est un raz de marée aussi au niveau des villes, avec des agglomérations aussi importantes que Séville, Valladolid ou Saragosse. Le chef du Parti populaire (PP), principal parti de l'opposition de droite, Alberto Núñez Feijóo, a immédiatement annoncé « un nouveau cycle politique ».

Seul problème important pour le parti populaire : dans la plupart des régions et des villes, il va être obligé de gouverner avec l’appui de Vox, l’extrême droite, un rival gênant et source potentielle de disputes, voire de discorde. Ainsi, Vox se retrouve être l'autre grand vainqueur de ce scrutin. Déjà troisième force politique au Parlement, avec plus de 1,5 million de voix aux municipales (7,19%), il a doublé son score en quatre ans et effectué une poussée spectaculaire dans de nombreux parlements régionaux.

Barcelone passe aux mains des indépendantistes

Le parti socialiste, lui, est donc en net recul et n’obtient même pas la municipalité de Barcelone qui passe entre les mains des indépendantistes. Ici, la gauche barcelonaise n'a plus le choix : l'union ou l'opposition. Après un dépouillement intense, Ada Colau, la maire sortante, est finalement arrivée en 3e position, à 140 voix d'écart avec le socialiste. En tête : l'ancien maire, le nationaliste de centre-droit qui pourrait ne pas gouverner, rapporte notre correspondante, Elise Gazengel.

Seule une alliance des partis de gauche pourrait l'empêcher d'accéder à la mairie. C'est du moins ce que proposait Ada Colau, la maire sortante de la gauche alternative, arrivée en 3e position ce dimanche : « Il est peut-être arrivé premier, mais il n'a que 11 sièges alors que les partis progressistes, on en a 24 ». 

Mais il faudra convaincre les socialistes arrivés en 2e position et la gauche indépendantiste catalane, 4e. « Former un gouvernement dans lequel nous ne serons plus les protagonistes : on est disposés à le faire, mais les pseudo-alliés qu'on a en face ne m'inspirent pas confiance », selon David Sebanio, militant.

Toutefois, certains, comme Marta Rodriguez veulent y croire : « Il faut que ce soit une mairie progressiste parce que c'est en fin de compte la majorité du vote et Barcelone ne peut pas faire marche arrière ». L'heure est désormais aux négociations : la gauche a jusqu'au 17 juin pour se mettre d'accord