Les membres du Parti nationaliste écossais continuent de voter pour désigner leur nouveau chef, un mois après l’annonce de la démission de la Première ministre, Nicola Sturgeon. L’époux de celle-ci vient lui aussi de démissionner. Peter Murrell est depuis plus de vingt ans le directeur du SNP. Il a été obligé de renoncer à ses fonctions.
Avec notre correspondante à Londres, Emeline Vin
Deux facteurs expliquent la démission de Peter Murrell.
Première raison, officielle : l’équipe exécutive du Parti nationaliste écossais, le SNP, est accusée d’avoir menti à la presse sur son nombre d’adhérents. Le directeur de la communication a quitté ses fonctions vendredi après avoir démenti les chiffres officiels, alors que le parti a effectivement enregistré une baisse de 30 000 adhérents en deux ans. Peter Murrell a admis ce samedi sa « responsabilité » en tant que directeur, même s’il n’avait pas d’ « intention trompeuse ».
La deuxième raison, c’est un climat général de défiance vis-à-vis du mari de la Première ministre sortante. Les trois candidats à la succession de Nicola Sturgeon s’interrogent sur son rôle dans cette élection, en tant que directeur, et dénoncent un manque de transparence – deux d’entre eux se placent en nette opposition au bilan de Sturgeon.
Peter Murrell est déjà visé, en tant que directeur, par une enquête sur les finances du parti. Plusieurs figures, dont les candidats, ont tout de même salué son rôle dans l’expansion du parti et son gain d’influence au cours des quinze dernières années.
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