Le protoxyde d'azote, utilisé comme anesthésiant en médecine, est de plus en plus utilisé par les jeunes à des fins récréatives. La décision de son interdiction s'inscrit dans le cadre d'un plan de lutte contre les comportements antisociaux, présenté ce lundi 27 mars au Parlement du Royaume-Uni.
Avec notre correspondante à Londres, Marie Boëda
S'attaquer à ce fléau, voilà ce que propose Michael Gove, secrétaire d'État à l'Égalité des chances : « Je pense que tous ceux qui ont l'occasion de se promener dans les parcs de nos grandes villes auront vu ces petites bonbonnes argentées, qui sont des exemples de personnes qui non seulement gâchent les espaces publics, mais prennent une drogue qui peut avoir un effet psychologique et neurologique et qui contribue à un comportement antisocial en général. »
Le protoxyde d'azote, appelé plus communément gaz hilarant, voit sa popularité grandir chez les 16-24 ans. C'est la substance la plus utilisée après le cannabis. Certains médecins révèlent un pic d'admissions à l'hôpital lié à la prise de cette drogue.
Dix régions vont expérimenter le programme, qui s'étendra ensuite à toute l'Angleterre et au Pays de Galles. Il prévoit notamment que les délinquants condamnés à des peines d'intérêt général nettoient eux-mêmes leurs graffitis ou leurs actes de vandalisme dans un délai de 48 heures. Il y a quelques années, Michael Gove avait avoué avoir pris de la cocaïne dans sa jeunesse. « J'ai appris », dit-il. C'est une erreur de considérer la consommation de drogue comme acceptable, considère-t-il désormais.
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