Le continent africain aura deux représentants pour la Coupe de Rugby (du 8 septembre au 28 octobre) qui débute ce vendredi 8 septembre. Mais si l’Afrique du Sud, championne du monde en titre, pense au doublé, la Namibie, elle rêve de sa première victoire dans un mondial.
Un monde d’écart, un immense fossé sépare l’Afrique du Sud et la Namibie au royaume du rugby au moment de représenter l’Afrique à la Coupe du monde 2023. Aujourd’hui, quand les Sprinkboks, encore sertis d’or depuis leur sacre en 2019, trônent sur le monde de l’ovalie, les Welwitschias tentent tout simplement d’exister. En France, les Namibiens, qui ont remporté les six dernières Coupe d’Afrique de Rugby*, arrivent avec le rêve de décrocher enfin une première victoire en Coupe du monde.
Pour leur septième Mondial, depuis leur première participation en 1999, les joueurs dirigés par le Sud-Africain Allister Coetzee, entraîneur des Springboks de 2016 à 1018, viseront la victoire en priorité face à l’Uruguay, l’adversaire le moins costaud, dans une poule A qu’ils partagent avec l'Italie, la Nouvelle-Zélande et les hôtes français. L’objectif sera également de réduire l’écart avec les grandes nations et ne plus subir des corrections comme en 2003, face à l’Australie et le 142-0 qui reste à ce jour-là plus lourde défaite en Coupe du monde.
Pour l’Afrique du Sud, le défi est aussi immense : conserver son titre, imiter ainsi la Nouvelle-Zélande, seule nation à avoir réussi l’exploit (2011-2015), et devenir le seul pays avec quatre trophées.
« L’Afrique du Sud est championne en titre, mais les blessures, notamment du numéro 10 Handré Pollard et de 3 ou 4 autres joueurs, signifient qu'ils arriveront dans le tournoi avec un effectif un peu amoindri, prévient Herbert Mensah, le nouveau président de Rugby Afrique. C’est un peu comme si la France perdait Dupont, ça devient vite un problème. »
Retour du capitaine Kolisi
Mais les Springboks, qui n’étaient pas favoris lors de leur sacre en 2019, débarquent tout de même avec un groupe expérimenté, conduit par leur emblématique capitaine Siya Kolisi, rétabli juste à temps après une opération du genou en avril dernier.
« Nous savons à quoi nous attendre maintenant, nous avons beaucoup plus d'expérience, a confié le capitaine sud-africain. Nous arrivons en tenants du titre alors que nous faisions figure d'outsiders la dernière fois. Nous ne sommes peut-être plus parmi les outsiders cette fois, mais nous ne sommes pas les favoris ».
« La principale différence entre la Coupe du monde 2019 et celle-ci est que nous sommes légèrement plus attendus », concède son sélectionneur Jacques Nienaber. Surtout après leur démonstration de force face aux All Blacks (35-7) la semaine dernière à Londres.
L’Afrique du Sud débutera son Mondial dimanche face à l’Écosse (15h45 TU), la veille, la Namibie aura déjà joué contre l’Italie (11h TU).
* En raison de son niveau trop élevé, l'Afrique du Sud, n'a participé qu'à cinq reprises et a remporté trois fois la compétition. À chaque fois, les Springboks alignés étaient soit des espoirs (moins de 23 ans) soit des joueurs amateurs.
Coupe du monde de Rugby: le calendrier des matches
