Un milliard deux cents millions de dollars, c'est le montant promis par les pays donateurs pour venir en aide au Yémen. Les Nations unies organisaient ce lundi 27 février à Genève une conférence internationale pour tenter de récolter des fonds en faveur de ce pays dévasté par huit ans de guerre. Trente-et-un pays se sont engagés à soutenir l'action des organisations humanitaires au Yémen. Mais le montant annoncé est pratiquement quatre fois inférieur à celui espéré.
Après huit ans de guerre, c'était là la septième conférence des donateurs pour le Yémen. Et pour souligner l'urgence de la situation, l'ONU avait donné pour sous-titre à cet événement : « Yemen can't wait » (« le Yémen ne peut pas attendre » en français).
Mais les promesses de dons sont bien inférieures au montant espéré. Quand les organisations humanitaires demandaient plus de 4 milliards de dollars, les pays participants n'en ont offert que 1,2 milliard de dollars.
Les besoins au Yémen sont énormes : deux tiers des 33 millions d'habitants devraient pouvoir bénéficier d'une assistance. Mais les dons ne sont pas à la hauteur des enjeux.
L'an dernier déjà, les Nations unies n'avaient obtenu que la moitié des sommes demandées et les agences humanitaires avaient dû réduire le nombre de rations alimentaires distribuées.
« La communauté internationale a montré qu'elle avait abandonné le Yémen », a dénoncé une responsable de l'ONG NRC, le Norwegian Refugee Council. Elle voit dans ses faibles promesses le signe que « certains humains ont moins de valeur que d'autres », s'est-elle indignée.
Le chef de l'ONU pour les opérations humanitaires espérait lui aussi obtenir plus. Mais il se veut moins sombre et rappelle que l'an dernier, les promesses initiales étaient du même ordre que celles de cette année et que, « face à la gravité de la situation », elles avaient finalement doublé.
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