Au Cameroun, un nouveau-né est mort le 10 mars 2023 dans un hôpital public de la région du Littoral. La couveuse dans laquelle le nourrisson avait été placé a pris feu, « à la suite des variations de tensions sur le réseau électrique », selon le préfet du Moungo. Il annonce qu'une enquête a été ouverte pour « dégager les responsabilités ».
Ce drame s’est produit dans l'après-midi, le 10 mars 2023, à l'hôpital régional de Nkongsamba, une ville située à 150 km au nord de Douala. Une des quatre couveuses de la maternité prend feu. Les flammes sont maîtrisées à l'aide d'un extincteur. L'incendie ne se propage pas. Mais la petite fille qui se trouvait dans la couveuse meurt brûlée alors qu'elle n'avait que un jour. Le personnel médical présent n'a pas pu la sortir à temps.
Le préfet du département du Moungo, Yves Bertrand Noël Ndjana, s'est rendu sur place avec le Délégué régional de la Santé publique du Littoral, dépêché par le ministre de la Santé. Il évoque un incendie d'origine électrique. Le réseau était instable ce jour-là à Nkongsamba.
Le préfet annonce une enquête et rappelle que les autres bébés pris en charge dans le même service ce jour-là ont été épargnés. Et il affirme « avoir transmis un message de réconfort de la part du gouvernement à la famille ». Une prise en charge psychologique est en train d'être mise en place. Le personnel de l'hôpital est également sous le choc.
« Le minimum dans un hôpital, c'est que le risque électrique soit géré »
Enéo, la société chargée de la distribution de l'électricité au Cameroun, a présenté le 11 mars dans un communiqué ses condoléances à la famille, évoquant des enquêtes impliquant « toutes les autorités compétentes ».
Philippe Nanga, de l'ONG Un Monde Avenir, dénonce l'état de la gouvernance des infrastructures sanitaires : « Nous savons que nous avons des coupures intempestives d'électricité au Cameroun. Le minimum dans un hôpital, c'est que le risque électrique soit géré […]. Les bâtiments à risque doivent être équipés d'un matériel alternatif pour assurer la continuité de l'énergie électrique. »
Sur Twitter, des internautes interpellent les autorités sanitaires. L'organisation de la société civile Mandela Center qualifie d’« incompréhensible » le fait que le ministre de la Santé n'ait pas réagi lui-même depuis quatre jours sur les circonstances « de cette mort tragique d'un bébé dans une couveuse ».
Poursuivez votre lecture sur les mêmes thèmes :
