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Brigades rouges: la Cour de cassation refuse l'extradition d'ex-militants, l'Italie s'indigne

La Cour de cassation a rejeté définitivement, mardi 28 mars, les demandes d'extradition de dix anciens militants italiens d'extrême gauche installés en France depuis des décennies et réclamés par Rome pour des faits qualifiés de terrorisme lors des « années de plomb ». Ce nouveau refus passe mal en Italie.

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

Les dix anciens terroristes italiens d’extrême gauche étaient pour la plupart membres des Brigades rouges. Les autres étaient affiliés à Lotta continua ou aux Prolétaires armés pour le communisme, durant les terribles « années de plomb ». En juin 2022, la justice française s'était déjà opposée à leur extradition

De l'autre côté des Alpes, le ministre de la Justice, Carlo Nordio, a été le premier à réagir au refus de la Cour de cassation, en déclarant que « l’Italie a fait tout ce qui était possible pour surmonter l’obstacle politique qui a empêché la magistrature française de tenir compte de sa requête ». 

« Ces magistrats français sont misérables ! »

Quant au président de l’Association italienne des victimes du terrorisme, Roberto La Rocca, gravement blessé dans un attentat des Brigades rouges à Gênes, en 1980, il n’a pas mâché ses mots : « Je demande à la France quelle aurait été sa réaction si le même sort avait été réservé aux victimes de l’attentat du Bataclan ? » 

Même réaction ulcérée de la part de Roberto Sabbadin, fils d’un boucher assassiné près de Venise, en 1979, par les Prolétaires armés pour le communisme. « Ces magistrats français sont misérables ! », dit-il. 

En revanche, le journaliste Mario Calabresi dont le père commissaire de police à Milan a été tué, en 1972, par un commando de Lotta continua, estime que « voir ces anciens terroristes en prison n’a plus de sens ».

► À lire aussi : Pourquoi Macron a fait arrêter des anciens membres des Brigades rouges italiennes

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