Le poids lourd français Tony Yoka a été battu aux points par Carlos Takam samedi 11 février au Zénith de Paris, subissant une deuxième défaite consécutive après son revers contre Martin Bakole, il y a dix mois. Le champion olympique 2016 s'est incliné sur une décision partagée des juges. À 30 ans, Yoka compte désormais onze victoires pour deux défaites et voit la suite de sa carrière professionnelle sérieusement compromise.
Tony Yoka (2,01m, 113,9 kilos) jouait gros ce samedi soir au Zénith de Paris. Et cela s'est vu dès son entrée dans l'arène. Sur le chemin qui le menait au ring, le Français de 30 ans avait le visage fermé sous sa capuche, impatient d'en découdre. Une attitude qui tranchait avec celle de son adversaire, le Franco-camerounais, Carlos Takam (1,87m, 117,6 kilos), souriant et heureux à 42 ans d'être un des principaux protagonistes d'un combat diffusé en direct à la télévision française, américaine et anglaise.
Incapable d'inverser la tendance
Cette différence d'attitude s'est retranscrite rapidement sur le ring avec un Tony Yoka prudent face à Carlos Takam, entreprenant au centre du ring, essayant de raccourcir la distance pour compenser son manque d'allonge. L'ancien champion du monde a dominé le combat, s'appuyant sur ses crochets capables de déraciner des chênes centenaires lors d'une lutte intense jusqu'au 7e round.
Ensuite, les deux boxeurs ont baissé le pied, et Tony Yoka n'a pas réussi à inverser la tendance. Le Français avait promis de rebondir avec un « combat qui a de la gueule » et l'ancien champion olympique à Rio en 2016 a souffert. Arcade droite ouverte, le visage marqué à la fin de la soirée, Yoka a été incapable d'accélérer dans le dixième et dernier round face à Carlos Takam qui continuait d'avancer, tête en avant.
Doutes sur la carrière de Yoka
Cette défaite de Tony Yoka sur décision partagée intervient dix mois seulement après son revers face au Congolais Martin Bakole. Les doutes vont désormais planer autour de la carrière du natif de Paris, qui compte désormais deux défaites pour onze victoires, malgré l'hommage de Carlos Takam à la fin du combat. « Moi, je crois en lui. J'ai travaillé plus que lors de mon combat contre Anthony Joshua, parce que je savais qui j'avais en face. Franchement, supportez Tony. Je suis fan de Tony, c'est un champion », a lancé celui qui se désigne comme un « vieux lion ».
De son côté, le boxeur tricolore a promis vouloir « repartir et travailler encore plus » pour espérer relancer une carrière qui a déjà du plomb dans l'aile.
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