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Angola: journée ville morte suivie à Luanda, à l'appel du rappeur «Gansta»

Nelson Dembo de son vrai nom avait appelé sur les réseaux sociaux les Angolais à ne pas aller travailler et à ne pas sortir ce 31 mars pour montrer leur désaccord avec la manière dont le pays est géré par le chef de l'État.

Arrêté par le passé pour incitation à la rébellion, le rappeur Nelson Dembo alias Gangsta, a lancé le mot d'ordre « rester à la maison » pour dénoncer la gouvernance du président João Lourenço.

« Parce que la mission urgente des Angolais, c'est de faire tomber João Lourenço du pouvoir à cause du désastre qu'il crée dans le pays ! Ce n'est vraiment pas bon pour l'Angola d'avoir quelqu'un sans empathie aucune au pouvoir jusqu'en 2027 ! »

Parmi les habitants de Luanda qui ne sont pas allés travailler hier, Francisco Ebo, électricien : « Je ne suis pas allé travailler. J'estime que c'est un geste citoyen. Parce qu'il y a beaucoup de chômage ici, le système de santé est insuffisant ! Il y a beaucoup trop de chômage et pas de ressources, alors j'assume cette façon de protester, aucun problème ! »

Face à ceux qui critiquent ce mode d'action, le juriste Agostinho Canando estime que rester chez soi est une façon légitime de marquer son désaccord : « L'article 3 de la Constitution rappelle qu'en démocratie, la souveraineté repose sur le peuple. Cela signifique que le peuple, lorsqu'il se rend compte que la gestion publique est faite pour favoriser une, deux ou trois personnes, aux dépens de milliers d'Angolais. Il peut faire appel à tous les moyens légaux pour dénoncer cela. »

À la tête de l'Angola depuis 2017, le président João Lourenço a remporté l'élection en 2022 pour un second quinquennat.

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