Le président américain fait un geste écologique et décide d’interdire les forages dans une partie de l’Alaska, quelques mois après avoir autorisé un projet géant d’exploitation pétrolière dans la même réserve.
Avec notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin
« L'Alaska abrite de nombreuses merveilles naturelles et régions culturelles parmi les plus époustouflantes d'Amérique », écrit Joe Biden. Et il veut les protéger. Il décide donc d’annuler toutes les concessions pétrolières et gazières décidées par l’administration de son prédécesseur. Cela concerne 40 % du territoire de la réserve nationale de pétrole d’Alaska, tout au nord de l’État américain le plus grand et le plus septentrional, au bord de la mer de Beaufort.
C’est pourtant dans cette même réserve qu’il y a quelques mois, Joe Biden a autorisé le projet d’exploitation pétrolière Willow, qui doit permettre l’extraction de millions de barils de pétrole et leur acheminement par un oléoduc traversant tout l’État. Une véritable bombe de carbone pour les défenseurs du climat et de l’environnement. C’est donc à eux que s’adresse le message envoyé par la décision de la Maison Blanche.
Les arbitrages de cette dernière sont délicats, car dans le même temps, elle demande aussi aux compagnies pétrolières de pomper pour lutter contre la hausse des prix des carburants. Il s’agit de peser les conséquences politiques de ces différentes décisions à un peu plus d’un an de l’élection présidentielle de 2024.
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