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À Mar-a-Lago, avec les partisans de Donald Trump: «Ils veulent l’empêcher de se présenter»

Reportage

Quelques supporters de Donald Trump se sont rassemblés vendredi 31 mars devant sa résidence de Floride après sa mise en accusation jeudi dans un dossier lié à un versement effectué à la star du X Stormy Daniels en 2016.

Avec notre envoyé spécial à Mar-a-Lago, David Thomson

Elle se fait appeler « Maga » Mary pour « Make America great again » et l’annonce de l’inculpation de Donald Trump a complétement dévasté cette infirmière retraitée de Floride. « Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai tout arrêté. J’étais choquée, en colère, blessée, attristée, raconte-t-elle. Beaucoup d’émotions. »

► À lire aussi : Après l'inculpation de Trump, les républicains font bloc, les démocrates saluent cette décision

Alors avec son drapeau, son T-shirt et sa casquette à paillette « TRUMP 2024 », « Maga » Mary est tout de suite venue protester sur le pont de Mar-a-Lago, le club privé de Donald Trump. Pour elle, l’inculpation de l’ancien président est forcément politique. « Ils veulent l’empêcher de se présenter. Ils savent qu’il va gagner », estime-t-elle. L'ex-locataire de la Maison Blanche rêve de reconquérir son fauteuil en 2024.

« Martyr »

Quant au procureur démocrate de Manhattan, l’Afro-Américain Alvin Bragg qui a mené l’enquête sur les 130 000 dollars versés par Donald Trump à une actrice de film X pour acheter son silence juste avant l’élection de 2016, Mary n’a pas de mots assez dur contre lui. « C’est un agent politique, balaye-t-elle. Il faudrait lui suspendre son droit d’exercer. »

Mais cette fervente supportrice de Donald Trump voit au moins un avantage à son inculpation. « Il va devenir une sorte de martyr pour nous », dit-elle. Et Mary en est convaincue : cela pourrait bien l’aider à remporter la prochaine élection. 

L'agenda judiciaire chargé de Donald Trump

Avec notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin

Être inculpé pour avoir voulu maquiller le versement de 130 000 dollars à une actrice porno afin de la faire taire sur une relation extraconjugale supposée n’est pas forcément une bonne nouvelle. Mais c’est peut-être encore le moindre des problèmes qui attendent Donald Trump.

Si l’on s’en tient aux affaires de sexe et d’argent, son agenda est déjà bien rempli. À la fin avril, il est prévu un procès en diffamation avec une ancienne chroniqueuse qui l’accuse de l’avoir violée. Donald Trump nie, et pour sa défense, il explique qu’elle n’est pas son type de femme.

Il y a aussi les poursuites au civil lancées par la procureure générale de New York qui l’accuse d’avoir falsifié les comptes de l’organisation Trump. Elle réclame 250 millions de dollars.

Et puis il y a les affaires liées à la présidence Trump. Actuellement, en Géorgie, un grand jury enquête sur son rôle dans la tentative de changer le résultat de la présidentielle 2020 dans l’État. C’est le fameux coup de téléphone au secrétaire d’État lui demandant de trouver près de 12 000 voix.

Enfin, et ce sont les dossiers les plus lourds, il y a l’enquête du procureur spécial Jack Smith sur la gestion de documents classifiés retrouvés à Mar-a-Lago et sur son rôle supposé dans l’insurrection du 6 janvier 2021 pour empêcher de certifier l’élection de Joe Biden.  

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