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À la Une: vague de chaleur et coupures d’électricité en Argentine

« Sans lumière, sans eau et sans réponse », écrit Pagina12. L’Argentine traverse l’un des étés australs les plus chauds de son histoire… À Buenos Aires, c’est même le plus chaud depuis le début des relevés en 1906. À de nombreuses reprises, les températures ressenties ont dépassé les 40 °C ces dernières semaines. Et le réseau électrique n’arrive pas à suivre la forte demande électrique dans la capitale – pour faire marcher les ventilateurs et l’air conditionné entre autres : les coupures se multiplient, et entraînent des manifestations.

« Nous n’en pouvons plus, et certains commencent à détester l’endroit où ils vivent », dit un manifestant dans le quartier d’Almagro, où certains immeubles n’ont de la lumière, depuis dix jours, par intermittence. Ce qui angoisse, c’est le manque de réponse, explique Julia, autre manifestante, critiquant l’entreprise de distribution d’électricité Edesur : « Personne ne vient, personne ne répond, au téléphone ». Dans la région, ce jeudi, 33 500 utilisateurs restent sans électricité, écrit Clarin – mardi dernier, c’était le cas de 200 000 personnes, en plein milieu de la vague de chaleur.  

« Il faut arrêter de jouer avec la vie », écrit dans un communiqué repris par le journal l’Association argentine des personnes dépendantes de l’électricité, qui dénonce des coupures électriques « qui menacent la vie » des personnes qui ont besoin d’être connectées à des appareils électroniques pour survivre. L’association souligne qu’elle a demandé une fois de plus aux fournisseurs de « donner la priorité au rétablissement du service pour ces personnes et leur fournir des générateurs ».  

Au Salvador, État d’exception prolongé  

Au Salvador, le président Najib Bukele prolonge l’État d’exception mis en place pour la première fois il y a un an, après une vague d’homicides attribués aux gangs, qui avait fait 80 morts en trois jours. 354 jours d’État d’exception, écrivait mercredi 15 mars Diariocolatino, prolongé donc pour la douzième fois lors d’un vote de l’Assemblée nationale.

« Les garanties constitutionnelles du droit d’être informé des raisons de sa détention sont toujours suspendues, et le délai de la détention administrative est passé de 72 heures à 15 jours », rappelle El Salvador. Le journal cite la députée d’opposition Claudia Ortiz, selon qui le gouvernement devrait déjà avoir « un plan intégral et permanent de combat contre l’insécurité et les gangs, au lieu de continuer à prolonger cette mesure qui viole les droits humains ».   

Actuellement, selon Contrapunto, 65 795 personnes sont détenues. Ce mercredi, un nouveau groupe de 2 000 membres de gangs a été transféré au CECOT, une méga-prison où sont enfermés les terroristes.Contrapunto précise que le transfert s’est fait en bus, surveillés par des hélicoptères, des drones et des véhicules militaires. Le site publie une photo de prisonniers, le crâne rasé, couverts de tatouages, avançant en file indienne, penchés en avant, les mains et les pieds menottés.

Aux États-Unis, le gouvernement menace d’interdire TikTok

Le gouvernement américain menace d’interdire TikTok, la très populaire application vidéo, si elle reste entre les mains du groupe chinois ByteDance. Elle lui a demandé de vendre ses parts, révèle le Wall Street Journal. Le quotidien y voit « un changement majeur de la part de l’administration Biden, très critiquée par certains républicains selon qui elle n’avait pas été assez ferme face à TikTok, vu comme une menace pour la sécurité du pays ».

Dans le Washington Post, Chris Stokel-Walker, un journaliste anglais auteur d’un livre sur TikTok, estime qu’une interdiction serait « une réponse antiaméricaine, antidémocratique et inappropriée à un risque non prouvé : que la plateforme chinoise partagerait les informations de ses utilisateurs avec Pékin dans un but néfaste ». Le journaliste affirme avoir essayé pendant des années, sans succès, de prouver que les responsables de TikTok mentent lorsqu’ils disent ne subir aucune pression de la Chine.

La semaine prochaine, le directeur général de TikTok doit être entendu devant le Congrès américain. 

Au Canada, un ancien gouverneur général pour enquêter sur des accusations d’ingérence chinoise

Le Canada nomme David Johnston, un ancien gouverneur général, pour enquêter sur des accusations d’ingérence de la Chine lors des élections de 2019 et 2021, écrit The Globe and Mail. The Globe and Mail dont tout est parti, puisque c’est ce quotidien qui, le 17 février, a écrit, en se basant sur des documents des services secrets canadiens, que la Chine avait employé une « stratégie sophistiquée pour perturber la démocratie canadienne lors de la campagne pour l’élection de 2021 », et qu’elle a aussi tenté d’intervenir dans l’élection de 2019.

Suite aux critiques essuyées par le gouvernement sur sa manière de gérer ces révélations, le Premier ministre Justin Trudeau nomme donc l’ancien gouverneur général – c’est-à-dire le représentant du roi au Canada - David Johnston pour superviser une enquête. « Il existe peu de personnalités, voire aucune, dans la vie canadienne dont la parole est plus digne de confiance », se félicite le Globe and Mail. Mais dans le Toronto Star, plusieurs libéraux – membres du parti du Premier ministre – ont fait part de leurs doutes, estimant que seule une enquête « publique » pourrait répondre aux inquiétudes grandissantes des Canadiens sur ce sujet.