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À la Une: la «paix totale» remise en cause en Colombie?

Après la mort de neuf soldats dans un attentat attribué par l'armée colombienne à la guérilla de l'ELN (l'Armée de libération nationale) mercredi 29 mars, la presse du pays s'interroge sur l'avenir du plan de « paix totale » voulu par le président de gauche, Gustavo Petro. 

Les soldats, dont sept effectuaient leur service militaire, ont été tués au milieu de la nuit, sur une base militaire près de la frontière avec le Venezuela, une zone où opèrent plusieurs groupes armés : l'ELN, mais aussi des dissidents des Farc (les Forces armées révolutionnaires de Colombie, qui avaient signé en 2016 un accord de paix avec le gouvernement), et des narcotrafiquants. 

L'ELN est le seul groupe armé du pays à n'avoir pas accepté le cessez-le-feu proposé fin décembre par le président Gustavo Petro, rappelle El Tiempo. Et aujourd'hui, l'organisation « met en cause » la « paix totale » promise par Petro pendant sa campagne l'an dernier. Ce plan de paix avec les groupes armés avait pourtant déjà été fragilisé après l'annonce de la fin de la trêve avec le groupe criminel du Clan du Golfe, il y a dix jours, souligne le journal. Après cet attentat, le plus grave depuis l'arrivée au pouvoir de Gustavo Petro en août 2022, le président a convoqué lundi 27 mars une réunion de tous les participants aux négociations de paix. El Espectador assure cependant que le gouvernement n'a pas prévu de mettre fin aux discussions à ce stade

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Le Pérou retire définitivement son ambassadeur en Colombie

Le gouvernement péruvien a confirmé mercredi le retrait définitif de son ambassadeur à Bogota. Le diplomate avait déjà été rappelé pour consultation en décembre, rappelle El Comercio, face à « l'ingérence » et aux déclarations « offensives » du président colombien Gustavo Petro (selon les mots du gouvernement péruvien, rapportés par La Republica. Le week-end dernier encore, lors du sommet ibéro-américain en République dominicaine, Gustavo Petro avait assuré que le président déchu Pedro Castillo aurait dû être présent avec les autres chefs d'État, au lieu d'être en prison, L'ex-chef de l'État de gauche est en détention provisoire depuis qu'il a tenté de dissoudre le Parlement en décembre dernier.

Inculpations au Mexique après l'incendie mortel dans un centre de détention 

Deux jours après l'incendie qui a coûté la vie à 39 migrants dans un centre de détention à Ciudad Juarez, à la frontière entre le Mexique et les États-Unis, les critiques fusent contre le gouvernement mexicain. « Une politique mortelle », titre le Diario del Yucatan, un journal régional, qui fait part des critiques envers les déclarations du président Andrés Manuel Lopez Obrador. Le chef de l'État a en effet assuré que des migrants avaient déclenché l'incendie, une manière de rejeter la faute sur les personnes qui étaient détenues dans le centre, estiment des associations mexicaines.

Le journal Milenio dénonce que les deux chefs de l'Institut national des migrations à Ciudad Juarez n'avaient pas d'expérience en matière migratoire : « Que peut-on attendre de quelqu'un qui a été responsable du système pénitentiaire fédéral », si ce n'est une forme de « criminalisation des migrants », s'interroge un ancien ambassadeur dans une tribune dans ce quotidien. Le gouvernement « qui se proclame humaniste et défenseur de la souveraineté nationale » a accepté de recevoir « gratuitement » les migrants expulsés des États-Unis, tacle-t-il. Une « défaite morale », selon lui.

 La revue Proceso pointe du doigt la cacophonie des autorités, et la querelle d'ambitions personnelles des ministre et dirigeants locaux concernés, qui au lieu de s'inquiéter de la tragédie des migrants, semblaient dans un premier temps plus préoccupés par des activités en vue des élections générales de l'an prochain.

Huit personnes ont été inculpées pour « homicide » dans cette affaire, selon le parquet, qui est à la recherche de la personne qui aurait déclenché l'incendie. Le président Lopez Obrador a promis ce mercredi que toutes les enquêtes nécessaires étaient en cours. 

Le 29 mars, près de 1 000 personnes ont traversé la frontière illégalement à pied, depuis Ciudad Juarez vers les États-Unis. Les autorités américaines assurent que ces migrants seront rapidement expulsés. 

Passion mortifère pour les AR-15 aux États-Unis

La tuerie dans une école de Nashville (Tennessee) lundi 27 mars relance une nouvelle fois le débat sur les armes à feu aux États-Unis. Depuis le début de la semaine, le Washington Post consacre une vaste enquête à une arme en particulier : le fusil semi-automatique AR-15. Il représente près d'un quart de toutes les armes fabriquées aux États-Unis, et il est massivement utilisé dans les fusillades de masse qui endeuillent le pays à intervalles réguliers, détaille le quotidien de la capitale. La dernière attaque de Nashville ne fait pas exception. Ce fusil, pensé au départ pour un usage militaire sur le champ de bataille, a été utilisé dix fois lors des 17 fusillades les plus meurtrières là-bas depuis 2012, explique le journal. 

Aujourd'hui, un Américain sur vingt en possède au moins un exemplaire. Un chiffre impressionnant, d'autant plus quand on sait que cette arme « déchire » littéralement les corps, selon les mots du Washington Post. On peut le constater dans une infographie très réaliste en 3D, réalisée par le quotidien, qui donne la parole aussi à des chirurgiens, désœuvrés face à l'ampleur des dégâts provoqués par l'AR-15.

► À lire aussi : États-Unis: tirs meurtriers dans une école de Nashville, dans le Tennessee