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À la une: en Haïti, la rentrée scolaire approche mais elle est «un casse-tête»

En Haïti, alors que la violence des gangs armés ne cesse de s’entendre dans l’agglomération de Port-au-Prince, la rentrée des classes inquiète les responsables d’établissements scolaires et les parents d’enfants. Un reportage du Nouvelliste nous emmène et nous donne à voir ces sites du pays qui accueillent des déplacés de Carrefour-Feuilles, notamment le lycée Marie-Jeanne, où se réfugient 5 700 personnes, dont 1 800 enfants. 

Dans la petite cour, les bancs, les chaises, les bureaux sont les uns sur les autres. Ils ne sont pas à l’abri de la pluie, ni du soleil. Ils servent surtout de meubles de fortune aux familles qui occupent le site, fuyant la violence des gangs. Le responsable de ce lycée n’y croit définitivement pas. « Il devrait y avoir un travail au préalable pour recenser le nombre d’élèves et de professeurs affectés par la situation », confie-t-il au quotidien haïtien, avant de poser la question des déplacés qui occupent les sites : « Que va-t-on faire d’eux ? » Il fait dire que pour ces derniers, la priorité, c’est de retrouver un lieu décent où loger.

Le journaliste raconte l’histoire de cette Haïtienne, sans abri du jour au lendemain, réfugiée dans une petite école nationale, qui n’a pris aucune affaire de sa maison lorsqu’elle est partie, pas même la carte d’identité de son fils de neuf ans. « De toute façon, avec l’invasion des gangs armés, dieu seul sait si l’école existe toujours », avoue-t-elle. 

« La rentrée est un casse-tête et Port-au-Prince n’a plus l’allure d’une ville qui peut accueillir des écoliers » résume un éditorialiste, toujours dans le Nouvelliste, avant de pointer du doigt l’immobilisme du gouvernement : « S’il faut attendre que l’État reprenne le contrôle des quartiers pour rouvrir les écoles, les écoliers risquent d’attendre longtemps. »

Pendant ce temps-là, la violence des gangs continue de se propager, note AlterPresse, qui décrit les nouvelles attaques armées du quartier de Solino dans l'agglomération de Port-au-Prince. « La journée a été cauchemardesque » précise l’agence de presse haïtienne en ligne, « mais les résidents promettent de défendre la zone jusqu’à la dernière goutte de sang ». Le Nouvelliste décrit lui aussi ces « résistants qui s’organisent », ces groupes d'auto-défense constitués « d’hommes encagoulés, vêtus de noir, un mètre quatre-vingts » et affirmant dans les colonnes du quotidien qu’ils n'ont « nulle part où aller, alors qu'ils ne reculeront devant rien ».

En Équateur, des médias et des organisations de la société civile demandent à l'État une meilleure protection du journalisme 

Depuis l'assassinat le 9 août dernier du candidat à l'élection présidentielle Fernando Villavicencio - ancien journaliste -, « la crise sécuritaire et la crise institutionnelle du pays compromettent la sécurité des journalistes ». C'est La Hora qui en parle et qui relaie les propos du responsable de l'ONG de défense des droits Fundamedios : « Il n'y a plus de garanties pour que les journalistes puissent exercer. Le gouvernement de Guillermo Lasso doit mettre en œuvre le mécanisme de protection qui a été réglementé il y a quelques jours, mais qui n’est toujours en entrée en vigueur. »

Selon lui, il faut éviter à tout prix l’autocensure, la peur. Car les menaces de mort ont explosé en 2023, titre La Semana. Entre janvier et août, il y a eu 216 attaques et agressions contre des journalistes, dont 15 menaces de mort « dans ce pays autrefois ilot de paix en Amérique Latine, désormais devenu champ de bataille des narcotrafiquants ». Les pays voisins de l’Équateur connaissent bien ces problématiques. L'édition colombienne du journal El Pais mentionne aujourd'hui que la directrice du journal La Opinion de Cucuta, ville colombienne à la frontière avec le Venezuela, a reçu des messages WhatsApp d'un numéro inconnu dans lesquels sa tête était mise à prix. 

Aux États-Unis, Danny Masterson, acteur et scientologue, condamné à trente ans de prison pour deux viols

C’est la peine maximale que le comédien de 47 ans, connu pour son rôle dans la série That 70’s Show encourrait. Trois femmes l’accusaient de les avoir violées entre 2001 et 2003, mais l’affaire a été déclenchée en 2017 dans le sillage des accusations contre l’ex-producteur Harvey Weinstein, qui a provoqué la naissance du mouvement MeToo. 

Les jurés ont ainsi donné raison à deux d’entre elles, mais n’ont pas atteint l’unanimité nécessaire pour prononcer un verdict à la troisième. C’est le Los Angeles Times qui synthétise ce procès : les échanges, la salle d'audience bondée, mais se focalise sur les paroles des femmes victimes de l’acteur américain, dont les témoignages sont crus et dérangeants. Il est question de boissons « qui les rendent nauséeuses », de « relations sexuelles pendant leur sommeil », « d'immobilisation puis de viols », parfois « étouffées avec un oreiller », « menacées avec une arme à feu ».

Le tout fait froid dans le dos. Toutes ces agressions ont eu lieu au domicile de l'acteur américain, au début des années 2000, explique le quotidien américain, « mais les victimes ont attendu des années avant d'en parler, car la doctrine de l'Église de scientologie leur interdisait de porter plainte devant la police ». « L’attente et la condamnation en valaient la peine » résume le journal, rapportant les propos d’une des victimes. 

De son côté, le Daily Beast titre « Ici, vous n'êtes pas la victime », en référence aux déclarations fermes de la juge Charlaine Olmedo à l’égard de l’accusé qui a toujours clamé son innocence, et qui s’est vu répondre que ses actions « d’il y a 20 ans ont enlevé la voix et le choix d'une autre personne »