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À la Une: en Haïti, 531 personnes ont été tuées depuis le début de l’année

« Violence des gangs : 531 personnes tuées et 277 autres kidnappées depuis janvier 2023 » dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, titre Alterpresse, qui donne les derniers chiffres de l’ONU. 300 personnes ont également été blessées lors d’affrontements armés. Et sur les 531 personnes tuées, 208 – près de la moitié – l’ont été lors des deux premières semaines du mois de mars. La violence « continue d’échapper à tout contrôle en Haïti », a dit la porte-parole du Haut-commissariat de l’Organisation des Nations unies aux droits humains. « Plus de civils meurent en Haïti qu’en Ukraine », s’exclame Frantz Duval dansLe Nouvelliste, qui revient sur ces statistiques « effarantes, catastrophiques » – notant que « certains cas ont sans doute échappé aux radars de l’ONU tant il n’existe pas de service qui s’occupe de recueillir les corps, de collecter les témoignages, d’assister les parents de victimes ». Et le journaliste de conclure : « Les mêmes pays qui font tout pour que la liberté triomphe en Ukraine sont ceux qui laissent mourir Haïti ».  

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En Haïti, journée mondiale de l’eau

Le National a assisté ce mardi à un débat sur la situation de l’eau dans le pays, qui devient rare, un débat mené par plusieurs organisations. Le représentant d’Enquet’Action a ainsi expliqué qu’à Ti Gomeye, un quartier de la commune de Cabaret, « il est incapable de puiser l’eau à travers des puits, même si l’on creuse à 450 pieds de profondeur ». Les habitants sont « obligés de faire des heures de route pour s’alimenter dans une rigole qui contient de l’eau impure ». Selon le coordonnateur de la structure KJM, « l’exploitation des mines est l’une des raisons qui contribue à cette pénurie d’eau » : « à force de puiser dans les mines, on utilise de l’eau qui ne peut pas être utile après le travail ». Plus largement, pour la Plateforme des organisations des droits humains, « ce problème hydrique est la responsabilité des autorités qui ne s’en occupent plus malgré les messages de détresse lancés par la population ».

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Nouveau ministre du Pétrole au Venezuela

« Jusqu’à présent, 19 personnes ont été arrêtées et je suis sûr que d’autres le seront » : ces mots, ce sont ceux de Jorge Rodriguez, président du Parlement du Venezuela, repris en Une de Diario 2001. Car la presse fait toujours ses gros titres ce mercredi sur l’enquête pour corruption sur l’argent du pétrole – des milliards de dollars auraient été détournés. Jorge Rodriguez affirme aussi qu’il veut « réviser les lois qui punissent par des peines "trop légères" les corrompus ». Parmi les personnes arrêtées, souligne-t-il, on trouve des hauts fonctionnaires, des maires et des juges. El Universal écrit de son côté que l’armée enquête sur des militaires qui seraient impliqués.  

En tous cas, le pays a un nouveau ministre du Pétrole – le précédent avait démissionné lundi : Pedro Tellecha, qui est déjà, depuis le 6 janvier, le ministre de la compagnie pétrolière publique Pdvsa, note Tal Cual. Dès son arrivée, il avait marqué les esprits en gelant les livraisons de pétrole par la compagnie. Car, écrit La Patilla, PDVSA a accumulé 21 milliards de dollars de factures impayées – seuls 16% de la valeur de ses envois de pétrole ont été honorés. 

Pour El Nacional, c’est une croisade menée par le président Nicolas Maduro contre la corruption à des fins politiques. La dernière fois qu’il l’a fait, affirme le journal, c’est lors de la présidentielle de 2018 – et en 2017, l’ancien ministre du Pétrole et président de PDVSA à l’époque avait, lui aussi, été accusé de corruption, parce que Nicolas Maduro « devait rejeter sur un autre, la faute du désastre économique que traverse le pays ». Même modus operandi lors des régionales de 2013. Et aujourd’hui, « dix ans plus tard, avec une élection présidentielle en vue, c’est la même histoire », affirme El Nacional. 

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Au Brésil, 30% des postes de hauts fonctionnaires réservés aux personnes noires et métisses

30% des postes de hauts fonctionnaires vont être dorénavant réservés aux personnes noires et métisses au Brésil. Aujourd’hui, selon la ministre de l’Égalité raciale, Anielle Franco, qui a annoncé la mesure, le taux est inférieur à 5%, écrit Folha de Sao Paulo. Cette mesure, note Correio Braziliense, « est entrée en vigueur par un décret présidentiel signé par le président Lula, lors de la commémoration de la Journée nationale des traditions des racines africaines, qu’il a institué en janvier dernier ». Le décret, écrit le journal, établit aussi que la parité hommes-femmes doit être respectée à tous les nouveaux. Date limite pour que ces objectifs soient atteints : le 31 décembre 2025, relève O Globo.

Correio Braziliense a aussi interviewé Epsy Campbell Barr, la présidente du Forum permanent des descendants africains des Nations unies, qui est à Brasilia pour une série de réunions avec des représentants du gouvernement et de la société civile. Pour elle, le Brésil est en mesure de devenir « une des voix les plus importantes de la communauté internationale dans la lutte contre le racisme, pour l’égalité et les réparations historiques ».

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