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À la Une: Donald Trump inculpé par la justice fédérale

Une première pour un ex-président : Donald Trump a été inculpé ce jeudi 8 juin par la justice fédérale, pour sa gestion des archives de la Maison Blanche. La dernière fois, c’était par la justice de l’État de New York, dans l’affaire des pots-de-vins qu’il aurait payés à une ancienne actrice pornographique.

Le New York Times a choisi, pour sa Une, une photo saisissante de l’ancien président : le premier plan, noir, semble se refermer sur lui, comme une prison, en tout cas, il donne l’impression que son avenir se rétrécit singulièrement… Donald Trump a appris la nouvelle vers 19h. Dès 19h21, écrit le quotidien, « il a fait ce qu’il faisait si souvent lorsqu’il était président : il a personnellement programmé les bandeaux d’informations de toutes les chaînes du pays, en annonçant la nouvelle sur son réseau social Truth Network ». Mais cette inculpation ne ressemble à aucune autre, juge le Washington Post, même si par le passé, on n’en a pas été loin : « Richard Nixon a évité d’être poursuivi grâce au pardon de son successeur (…), Bill Clinton a accepté de passer un accord ».

Mais les deux hommes étaient en train de quitter la scène publique, souligne le journal : ici, « nous faisons face à une inconfortable réalité – Donald Trump est à la fois inculpé par la justice fédérale et le candidat en tête pour la nomination républicaine à la prochaine présidentielle ». Ce qui suscite chez l’éditorialiste une certaine « appréhension face à la discorde encore plus importante que ce développement va entraîner dans le pays ».  

Le camp républicain fait bloc derrière Donald Trump 

Quelques minutes à peine après que la nouvelle a été rendue publique, sur le compte Twitter du comité judiciaire de la Chambre des représentants à majorité républicaine, on pouvait lire « WITCH HUNT », rapporte le New York Times : chasse aux sorcières, en lettres capitales, comme les affectionne Donald Trump. Les républicains de la Chambre des représentants ont ensuite juré d’utiliser leur majorité au Congrès pour combattre le ministère de la Justice. Mais, estime le journal, « au vu de ce que l’on sait, ne pas inculper Donald Trump aurait été encore plus scandaleux ». Alors « est-ce que Trump peut faire campagne pour la présidentielle de sa prison ? Oui, et c’est déjà arrivé », rappelle Politico : « il peut suivre l’exemple du provocateur socialiste Eugene V. Debs, qui en 1920 a reçu près d’un million de votes alors qu’il était derrière les barreaux ». Soit 3% des votes, un score « respectable » écrit le site d’information, mais pas assez pour que la nation soit forcée de se poser l’improbable question constitutionnelle : « que se passe-t-il si un candidat emprisonné remporte le scrutin ? »

Avancée ou statu quo ?

Toujours aux États-Unis, la Cour suprême invalide une carte des circonscriptions électorales adoptées en Alabama par les élus républicains. En 1965, une grande loi sur les droits civiques avait été votée pour empêcher les anciens États ségrégationnistes du sud de priver les Afro-Américains du droit de vote. Mais à partir de 2013, ce « Voting Rights Act » avait été vidé de sa substance par la Haute Cour, rappelle le New York Times. Hier, la Cour a au contraire « réaffirmé l’autorité de la loi sur les cartes électorales racialement biaisées » - où il s’agit le plus souvent de diluer le vote noir. Une décision qui, selon le journal, « pourrait avoir des répercussions dans tout le sud du pays, car elle pourrait forcer plusieurs États à redessiner leurs propres cartes électorales ». Pour Politico, la Cour suprême conservatrice pourrait même« avoir pavé la voie aux démocrates pour prendre la Chambre des représentants ». Mais dans le Washington Post, deux enseignants en droit ne voient pas cela comme une victoire : « la décision ne renforce pas le texte. Elle préserve tout au plus le statu quo. Et le statu quo, c'est que la Cour, ces dix dernières années, a sévèrement entravé la loi et sa protection des électeurs issus des minorités ».

Haïti : Ariel Henry aux Bahamas

Le Premier ministre haïtien Ariel Henry s’est envolé ce jeudi pour les Bahamas, où il doit participer, rappelle Gazette Haïti, à une rencontre des chefs d’État et de gouvernement de la Caricom, la Communauté des Caraïbes, rencontre pendant laquelle « une attention particulière sera accordée à Haïti ». Et « bien que les dirigeants caribéens aient rejeté en février l’appel à soutenir le déploiement d’une force multinationale pour aider la police nationale assiégée d’Haïti », la vice-présidente américaine Kamal Harris, qui participe à la rencontre, « réitérera le soutien des États-Unis à une telle force », écrit Gazette Haïti.

Pendant ce temps, Haïti essaie de se remettre des inondations du week-end dernier et des glissements de terrain qu’elle a subis cette semaine, « laissant de nombreuses régions dans un état de désolation », rappelle Le National. Le journal souligne que si « le gouvernement, qui se dit conscient de l’urgence de la situation, affirme avoir mis en place d’importantes mesures pour venir en aide aux populations affectées, les sinistrés, notamment dans certaines villes comme Léogâne, n’ont reçu aucune assistance de la part du gouvernement en place ».

Incendies : Québec « doit s’adapter »

Au Québec, les incendies font toujours rage, et la province canadienne n’est pas prête à faire face aux feux de forêt. C’est en tout cas ce que titre Le Devoir, pour qui elle aura « fort à faire pour s’adapter à la hausse probable du nombre et de l’intensité des feux de forêt dans les années à venir. Il faudra non seulement réfléchir à l’aménagement des territoires vulnérables aux incendies », écrit le quotidien francophone, mais aussi « mieux évaluer les risques qu’ils représentent pour la santé physique et mentale des Québécois » : « dépressions, chocs (…), ça peut prendre au moins dix ans pour s’en remettre », explique un des experts interrogés par le Devoir.

Au niveau national, l’ampleur des incendies de forêt ravive le débat sur les changements climatiques, dixit le quotidien La Presse, qui rapporte que le chef du Bloc québécois a déposé une motion pour que « le gouvernement fédéral cesse d’investir dans les énergies fossiles » et « développe des incitatifs pour stimuler l’utilisation des énergies renouvelables ». Trois autres partis comptent l’appuyer lors du vote lundi. En attendant, le ministre de l’Environnement et du Changement climatique a rappelé que son gouvernement avait déjà éliminé l’an dernier les subventions internationales aux énergies fossiles.